Arrête • FREE

No I dont believe you
When you say dont come around here no more
I wont remind you
You said we wouldnt be apart
No I dont believe you
When you say you dont need me anymore
So dont pretend to
Not love me at all

Elle aime la vie. Pourquoi, on se le demande. C'est vrai, si l'on naît que pour mourir, à quoi cela sert-il si ce n'est qu'à renouer les liens entre deux personnes, à repeupler ce fardeau de populations, à essayer de survivre. Tous les êtres vivants sont comme des robots, programmés pour s'auto-détruire ; par la maladie, par la faim, par la haine, par la vie. Ce principe a l'air de passer au dessus de sa tête, qu'elle fait outre. Elle aime la vie, c'est bien dommage. Elle n'est pas niaise pourtant.

Elle regarde autour d'elle. Moi, lorsque je regarde autour de moi, je ne vois rien, que du noir, de la puanteur, de la peur. J'ai peur, oui. J'ai envie de fuir, de partir. Je ne le fais pas pourtant. Elle, elle semble déceler la moindre parcelle de vie, la moindre étincelle de joie partout où elle passe. Pourtant, ce n'est pas qu'une simple reine, non, on la surnomme La Dictatrice, la Reine des Glaces. Elle fait peur, elle mène.

J'aimerais bien la voir pleurer, ce serait amusant. J'aimerais qu'elle arrête de sourire. J'aimerais qu'elle arrête d'y croire. Lève toi bon sang Dom' ! Quelqu'un approche, redeviens toi-même !

Arizona.

Noir. C'est tout ce que je vois. Il fait noir, j'ai froid. Et j'ai peur. J'ai peur du noir. J'ai peur des souvenir que fait resurgir ce satané sombre.

A mes côtés, j'entendis distinctement la respiration de mon frère. Il dort. Moi non, comment ça se fait ? Je ne me le demande pas. Plus.
Je me lève difficilement, les muscles endoloris. Je m'avance vers l'ouverture de la grotte qui nous sert d'abris depuis un moment. Je laisse mes pattes choisir l'itinéraire de leur choix. D'habitude, la nuit, je ne sors pas. Je tente de me rendormir. Mais là, c'est comme une force qui m'attire. Je ne peux y résister.

Tandis que je dépasse quelques arbres devant lesquels je n'étais jamais passé, tant d'odeurs me submergent. Je sais ce qu'elles représentent. Ce qu'elles sont. A partir de là, libre à moi de continuer mon avancée, ou de laisser ma peur chronique prendre le dessus.

Je ne me reconnais plus. Je suis assez courageuse, normalement. Mais là, je sens les larmes prêtes à couler, comme si j'allais pleurer. Aucune raison de le faire pourtant. D'ailleurs, je compte bien passer au-dessus de mes limites.
Et c'est d'un pas déterminé que je continue à avancer. Continuant sans m'arrêter, je perçois au fil des pas des senteurs différente. Je change sûrement de territoire. Mais... on m'a dit qu'il y avait cinq clans différents. Pourtant, je n'en suis qu'à quatre. Quel est le dernier, Tonnerre, Vent, Rivière, Ombre ou Ciel ?

C'est seulement quand je sens quelque chose de puissant que je me rend compte que ça y est ; je suis sur le territoire du dernier clan. Le Clan du Ciel, il me semble. On m'a à peu près décrit ce qu'on croit sentir dans leur frontières et je suis certaine que je suis chez eux. Un peu de logique Arizona.. Si tu sens une odeur forte, c'est qu'un des leurs est proche ! Effectivement, plus j'approche plus c'est .. intense.

Enfin, quand je vois une chatte blanche qui me regarde de ses yeux bleus, bleus.. comme les miens, mon coeur rate un battement. Elle ne me fait peur, mais.. comment dire. C'est étrange.. J'ai l'impression que je devrai avoir peur d'elle, pourtant non.

» I just wanna be free ♪
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